Faute de tout pour faire un monde

Création 2021

Théâtre immersif, fiction rétro-futuriste

Espace public - Spectacle en déambulation

Tout public à partir de 12 ans

Que faut-il pour faire un monde surtout quand celui-ci s’éteint inexorablement ? Quelles étaient les visions et prévisions du futur par les générations d’édiles, de puissants et décisionnaires du passé proche ou lointain ? Avec "Faute de tout pour faire un monde" la compagnie veut questionner ce qui fait monde dans le contexte de l’extinction de masse et des bouleversements climatiques.

Renouant avec sa pratique des dystopies et des grands formats, la compagnie décrit une civilisation qui conjure la fin d’un monde (l’espace fini des espèces disparues) par l’investissement dans une nouvelle valeur refuge : le Temps. Avec le subterfuge narratif d’un voyage dans le temps, le spectacle place le public dans une circulation d’époques et un décryptage rétrospectif des phénomènes. Immersif, le spectacle propulse le public en circulation libre dans le bâtiment et les péripéties d’une saga familiale, politique et entrepreneuriale sur le Temps et l’extinction.

2101. Le monde achève sa simplification et la diversité sa disparition, une entreprise spécialisée dans les voyages temporels qui promet de faire (re)vivre des époques plus exaltantes et révolues propulse ses clients dans le passé, sans possibilité d’ingérence ni de retour. Mais la fréquentation intensive de certaines périodes historiques et la pression exercée depuis le futur sur le temps pourraient bien être tenues responsables de dérèglements systémiques et du changement du cours des choses…

C’est donc chose acquise, la sauvegarde du monde dans la cohérence et les équilibres de ses espèces et de ses espaces n’intéresse ni le pouvoir ni les puissants, sans doute au prétexte d’autorégulation ou des capacités humaines à s’augmenter (transhumanisme) ou encore dans l’espoir de s’exiler ailleurs (vers d’autres exoplanètes plus vivables). C’était sans compter sur le Temps, nouvelle valeur refuge pour un monde acculé à trouver des débouchés dans son passé.

Et si le présent était aussi bien impacté par nos actions antérieures que par le futur ? Et si dans un futur proche, on se révélait capables de visite des époques passées ? Qu’en conclure ? Si l’on peut investir le passé, être regardé, peut-être même contrôlé, sommes-nous encore pleinement responsables de ce qui nous arrive et depuis quand ? Qu’en serait-il de la chronologie des événements, des rapports de causalité qu’on croyait aussi inéluctables que l’écoulement de l’eau. Et comment interpréter les bouleversements climatiques, les menaces sur notre environnement : message du passé ou manipulation du futur ? Que sommes-nous aller chercher dans le temps ? Voyager dans le temps plutôt que dans l’espace est-il un moyen de corriger pour survivre ou simplement une forme d’exil de luxe choisi par la diaspora face à l’effondrement. C’est la folle hypothèse de l’enquête dystopique proposée par "Faute de tout pour faire un monde", allégorie et décryptage des conflits de l’humanité dans la maîtrise de son destin. Au cours d’une fiction échelonnée dans une même unité de lieu sur 60 ans, soit le temps d’une génération, les spectateurs sont témoins des conflits d’une dynastie familiale et entrepreneuriale et des paradoxes d’une époque : dans un contexte d’extinction, faut-il partir les premiers, faut-il s’adapter pour survivre, faut-il faire commerce de ce qui disparait, comment décider pour 7 milliards d’individus ?

Spectacle immersif déployé dans la ville, "Faute de tout pour faire un monde" propose au spectateur de pister thèmes, personnages et chronologie d’un monde voué à disparaitre. Les scènes réparties en extérieur et dans différentes entités bâties telles que garage, pavillon, cabinet, grenier, sous-sol… ne se répètent pas, formant les fragments d’une fresque parcellaire. Les époques sont traitées par les costumes, les accessoires, des éléments de décor sommaires, le langage, et quelques anachronismes révélateurs…

Libres d’évoluer dans les lieux et le temps, les spectateurs explorent des décors, activent des scènes intimistes, appartiennent au spectacle et se découvrent tour à tour participants d’une fête, témoins d’une confidence enfantine, membres d’un conseil d’administration, partie prenante d’une conférence de presse ou d’une réunion de famille, experts, observateurs privilégiés des mécanismes.

Comme pour "Attentifs, Ensemble", précédente création, le spectacle s’appuie sur des documents non conçus pour le théâtre, essais, articles de journaux, témoignages, entretiens, enquêtes, données, mais aussi des scènes rédigées et un travail de recherche au plateau.

L'année 2020 correspond à l’étape de conception, d’écriture, de recherche plateau et de montage de la production.

RESIDENCES ET COPRODUCTIONS

La Charteuse - CNES (Villeneuve-lès-Avignon), Le Parapluie - CNAREP (Aurillac), La Faïencerie - scène conventionnée (Creil), Le Citron Jaune - CNAREP (Port-Saint-Louis-du-Rhône), Le 3bisF - Centre d'Arts Contemporains (Aix-en-Provence).

 

AVEC LE SOUTIEN DE

Festival FURIES (Châlon-en-Champagne), Le Moulin Fondu - CNAREP (Garges-lès-Gonesse).

 

DISTRIBUTION

En cours.

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